Mots

Ce cadavre est exquis...

Dimanche 29 août 2010 à 20:30

Bonjour à tous les bloggeurs. Je m'appelle Léo, je vais avoir 17 ans et je rentre en terminale littéraire. J'aime véritablement la littérature depuis mon année de première qui a vraiment été une révélation. Dans ce blog, je vais parler de mes lectures personnelles mais également celles étudiées dans le cadre scolaire.

Mon questionnaire de Proust

Ma vertu préférée
La détermination

Le principal trait de mon caractère
Convaincu

La qualité que je préfère chez les hommes
Le sérieux

La qualité que je préfère chez les femmes
L'humour

Mon principal défaut
Je peux être agaçant

Ma principale qualité
L'humour ?

Ce que j’apprécie le plus chez mes amis
Leur amitié

Mon occupation préférée
Le piano

Mon rêve de bonheur
Ne pas être marié, ne pas avoir d'enfant ; mener une vie pleine d'imprévus

Quel serait mon plus grand malheur ?
Devenir con

A part moi -même qui voudrais-je être ?
Philippe Starck, Jean-Paul Sartre, Gandhi

Où aimerais-je vivre ?
Idéalement au Japon

La couleur que je préfère
Le rouge

La fleur que j’aime
L'orchidée

L’oiseau que je préfère
Les inséparables

Mes auteurs favoris en prose
Voltaire, Maupassant, Sartre, Beckett, Salinger, Beigbeder

Mes poètes préférés
Baudelaire, Queneau, Bukowski et Austin Powers

Mes héros dans la fiction
Dorian Gray, l'Ingénu, Côme Laverse du Rondeau, Poulou, le Chat, Holden Caulfield, Woody, Sweeney Todd, Austin Powers

Mes héroïnes favorites dans la fiction
Chihiro, Bulma, Bree Van de Kamp, Mrs Lovett, Mary Poppins, Setsuko, Princesse Fiona, Matilda

Mes compositeurs préférés
Danny Elfman, Maurice Ravel, Erik Satie, Ludwig van Beethoven

Mes peintres préférés
Edgar Degas, Claude Monet, Henri Matisse, René Magritte

Mes héros dans la vie réelle
Sartre, Beigbeder, Warhol, Basquiat, Dali

Mes héroïnes préférées dans la vie réelle
Cléopâtre, Sand, Beauvoir, Mamie Edith

Mes héros dans l’histoire
Peut-être Louis XIV pour son train de vie

Ma nourriture et boisson préférée
Les sushis et le schweppes agrum'

Ce que je déteste par-dessus tout
La "beaufitude", Patrick Sébastien

Le personnage historique que je n’aime pas
Hitler serait trop classique ; je dirais Robespierre

Les faits historiques que je méprise le plus
Tout ce qui est relatif à l'Eglise et à l'URSS

Le fait militaire que j’estime le plus
La prise de la Bastille

La réforme que j’estime le plus
La loi de séparation des Eglises et de l'Etat

Le don de la nature que je voudrais avoir
Le savoir absolu, être invisible

Comment j’aimerais mourir
Dans une crise de démence

L’état présent de mon esprit
Concentré

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence
La naïveté

Ma devise
Carpe Diem


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Notes aux épreuves anticipées du Baccalauréat

FRANCAIS ET LITTERATURE ECRIT : 16.00 /20.00
FRANCAIS ET LITTERATURE ORAL : 10.00 /20.00
ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE : 13.00 /20.00
MATHEMATIQUES-INFORMATIQUE : 19.00 /20.00
TRAVAUX PERSONNELS ENCADRES : 20.00
/20.00
 

Dimanche 29 août 2010 à 22:02

Dimanche 29 août 2010 à 22:30

http://mots.cowblog.fr/images/VoltaireCandide.jpg
Résumé : Candide nous conte les mésaventures d'un voyageur philosophe qui affronte les horreurs de la guerre et les sanglants caprices de la Nature ; qui connaît les désillusions de l'amour et découvre les turpitudes de ses semblables, faisant à l'occasion l'expérience de leurs dangereuses fantaisies. Pourtant si l'homme est un bien méchant animal et si l'existence n'est qu'une cascade de catastrophes, est-ce une raison pour que le héros perde sa sérénité et le récit son allégresse ? Sous la forme d'une ironique fiction, Candide propose une réflexion souriante sur l'omniprésence de la déraison qui puise sa force aux sources vives d'une expérience humaine, celle de l'auteur. Candide, on l'a dit, ce sont les « Confessions » de Voltaire, et c'est en cela qu'il nous émeut.
Mais ce « roman d'apprentissage » est aussi - et peut-être surtout - un festival merveilleusement ordonné de drôlerie et de fantaisie sarcastique, ruisselant d'un immense savoir maîtrisé qui ne dédaigne jamais de porter le rire jusqu'au sublime. C'est en cela qu'il nous éblouit et qu'il nous charme.

Mon avis : C'est le premier livre que j'ai lu en première, dans la séquence Convaincre, persuader, délibérer. C'est également le premier livre dont je fais la critique sur ce blog. J'ai vraiment beaucoup aimé. Les personnages, l'intrigue principale, la morale, l'ironie voltairienne : tout m'a plu. C'est drôle et ça n'a presque pas vieilli. Depuis que j'ai lu ce livre, j'adore Voltaire. J'aime son insolence, sa verve et son combat contre l'obscurantisme religieux et les privilèges. Mon personnage préféré n'est pas Candide mais bien Pangloss : c'est le précepteur de Candide qui soutient la philosophie de l'allemand Leibniz. Durant tout le récit, il est ridiculisé et malmené, il attrape la syphilis, se fait pendre... J'ai cependant été déçu lorsque j'ai appris que Voltaire détenait des parts dans le commerce triangulaire (il attaque, dans ce conte, le système esclavagiste) mais cela ne retire rien à la fraîcheur et à la modernité de ce chef-d'oeuvre du XVIIIème siècle.
Conclusion : Une oeuvre incontournable qui mélange les genres littéraires avec brio. Un conte à lire d'urgence !
Ma note : 18/20.

Morceau choisi : La conclusion de Candide
« Pangloss disait quelquefois à Candide : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. -- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. »

Dimanche 29 août 2010 à 23:50

http://mots.cowblog.fr/images/PortraitRimbaud.jpg

Quatrième de couverture :
 Rimbaud voulait « changer la vie ». Révolté, sans concession, l’adolescent fiévreux a imprimé sur la poésie à venir la marque indélébile de sa précoce modernité. Des vers trop « simples exprès », une langue nouvelle, une définition très personnelle du beau, des incorrections et des dissonances marquent en effet l’autofiction poétique d’un damné et constituent autant de manières de préfigurer la modernité.  

Mon avis : J'ai étudié ce recueil en classe dans le cadre de la séquence Poésie. Ce recueil contient : Les Cahiers de Douai, Poésies, Lettres dites du voyant, Une saison en enfer, Illuminations. Un recueil de recueils en somme. Je n'aime pas vraiment la poésie, manque de maturité sûrement. En fait, je n'en vois pas l'utilité mais pourtant je sais qu'il y en a bien une. J'ouvrirai les yeux avec le temps. C'est donc sans surprise que je vous annonce que je n'ai pas totalement accroché à ces nombreux poèmes. Certes, il y en a de vraiment très beaux, mais aussi très simples et intéressants, comme Les Effarés, À la musique, Le Forgeron, Le Dormeur du val, Le Buffet, Ma bohème, Les Poètes de sept ans ou encore Voyelles ; mais d'autres vraiment incompréhensibles, trop oniriques, trop symboliques. Je conseille d'ailleurs les recueils de poèmes Les Cahiers de Douai et Poésies (1870-1871) pour commencer : ils sont très abordables et intéressants (les poèmes cités plus haut font partie de ces recueils). Par contre, je vous déconseille fortement de commencer l'oeuvre rimbaldienne par Poésies (1872), Une saison en enfer (autobiographie poétique, épisode Verlaine) ou Illuminations : j'ai trouvé ces recueils très difficiles d'accès. La vie de Rimbaud est quant à elle tout à fait atypique et intéressante.

Morceau choisi : "Le Buffet", poème nostalgique

C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;

Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,
De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;

- C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

- O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.

Lundi 30 août 2010 à 0:50

http://mots.cowblog.fr/images/MoliereDomJuan.jpg
Résumé : Don Juan est un personnage que Molière a contribué à élever au rang de mythe. Sous sa plume, il est bien plus qu'un ordinaire séducteur. Il s'insurge avec brio contre la fidélité en prétendant que « la constance n'est bonne que pour les ridicules » et revendique un manque de respect total pour les valeurs morales de son temps.
Ses propos résonnent-ils à notre oreille comme ceux d'un provocateur, d'un instable, d'un cynique qu'on approuve, au fond, tout en feignant de se scandaliser ?
Ambigu et complexe, charmeur et révoltant, Don Juan n'a pas cessé de nous interpeller.

Mon avis : Cette pièce de théâtre, je l'ai étudié en classe dans le cadre de la séquence Théâtre : texte et représentation. Dans cette comédie, Molière est plus sérieux, il fait appel à l'esprit critique du spectateur pour s'interroger par exemple sur le mariage ou la religion. Autant dire que la pièce fut aussitôt l'objet d'attaques des religieux, très vivement critiqués dans Dom juan. C'est assez agréable de voir un héros en totale opposition avec les moeurs de son époque, de cela, on peut dire que le personnage mythique est romantique. Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est l'ambiguïté. Molière joue avec l'ambiguïté : est-il d'accord avec ce personnage dont la soif de liberté est insatiable ? On ne le sait guère. Le fait-il brûler dans les flammes de l'Enfer juste pour une morale sauve ? C'est vraiment cet aspect là que j'ai aimé dans ce Molière. Sinon, je n'ai pas aimé. Déjà que j'ai du mal avec le théâtre alors, en plus, Molière que je trouve banal et inintéressant (peut-être qu'à l'époque je l'aurais trouvé révolutionnaire...) ! Ironie du sort : à mon oral de français, je suis "tombé dessus". Résultat : un minable 10 (heureusement que j'ai eu 16 à l'écrit). Molière, ça passe pas.
Conclusion : Une pièce intéressante mais pas extraordinaire.
Ma note : 12/20.

Morceau choisi : L'éloge de l'hypocrisie (et accessoirement texte de mon oral)
DON JUAN.
Il n'y a plus de honte maintenant à cela, l'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus, le personnage d'homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu'on puisse jouer aujourd'hui, et la profession d'hypocrite a de merveilleux avantages. C'est un art de qui l'imposture est toujours respectée, et quoi qu'on la découvre, on n'ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposez à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement, mais l'hypocrisie est un vice privilégié, qui de sa main ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine. On lie à force de grimaces une société étroite avec tous les gens du parti ; qui en choque un, se les attire tous sur les bras, et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés : ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres, ils donnent hautement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. Combien crois-tu que j'en connaisse, qui par ce stratagème ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion, et sous cet habit respecté, ont la permission d'être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues, et les connaître pour ce qu'ils sont, ils ne laissent pas pour cela d'être en crédit parmi les gens, et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d'yeux rajustent dans le monde tout ce qu'ils peuvent faire. C'est sous cet abri favorable que je veux me sauver et mettre en sûreté mes affaires. Je ne quitterai point mes douces habitudes, mais j'aurai soin de me cacher, et me divertirai à petit bruit. Que si je viens à être découvert, je verrai sans me remuer prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers, et contre tous. Enfin, c'est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai. Je m'érigerai en censeur des actions d'autrui, jugerai mal de tout le monde, et n'aurai bonne opinion que de moi. Dès qu'une fois on m'aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais, et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur des intérêts du Ciel, et sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d'impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui sans connaissance de cause crieront en public contre eux, qui les accableront d'injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu'un sage esprit s'accommode aux vices de son siècle.

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