Mots

Ce cadavre est exquis...

Mercredi 29 juin 2011 à 20:50

Je reviens après une année scolaire bien remplie.
J'ai passé mon bac, je le sens moyen. Je vous dirai mes notes quand je les aurai, ainsi que, j'espère, ma mention.
Je suis accepté en CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles), ou hypokhâgne : j'espère enrichir ma culture, aussi bien littéraire que générale.

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Ca y est ! J'ai eu mes notes !
Je suis globalement content, des bonnes notes, pas extraordinaires, mais ça me suffit !
Je vous rappelle mes notes de première :
Français écrit : 16/20 (j'pensais avoir moins que 10...)
Français oral : 10/20 (déception !)
Enseignement scientifique : 13/20 (je m'en foutais en fait)
Maths-info : 19/20 (bien content)
TPE ("Miyazaki : représentation de la civilisation japonaise ?" avec un site web) : 20/20 (extase !)
Et voici mes notes de terminale :
Littérature (Quignard) : 17/20 (heureux)
Philosophie ("L'homme est-il condamné patati") : 14/20 (surprise de taille !)
Anglais LV1 : 14/20 (grosse déception, je m'attendais à un 17-18)
Espagnol LV2 : 15/20 (avec 11 de moyenne toute l'année...)
HG : 14/20 (déçu a priori mais vu le sujet, content)
Spé maths : 17/20 (je m'y attendais)
EPS : 11/20 (strictement rien à foutre !)
Option arts plastiques (sujet : "La Rencontre") : 18/20 (je m'y attendais pas trop)
Moyenne : 15.64/20 !

J'ai eu la mention BIEN ! : )

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Mercredi 29 juin 2011 à 21:00

XVIème siècle :

Rabelais, Gargantua
Du Bellay, Les Regrets
Ronsard, Les Amours
Montaigne, quelques extraits des Essais ( par exemple, « Des coches », «  Des cannibales »)
Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques,livre 1



XVIIème siècle :

Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves
Corneille, L’Illusion comique, Le Cid
Molière, Tartuffe, Dom Juan, Le Misanthrope
Racine, Andromaque, Phèdre, Bérénice



XVIIIème siècle :

Montesquieu, Lettres persanes
Voltaire, Zadig, Candide, L’Ingénu
Diderot, Jacques le fataliste et son maître
Laclos, Les liaisons dangereuses
Rousseau, Confessions (Livres 1-6), Rêveries du promeneur solitaire
Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard, Les fausses confidences



XIXème siècle :

Balzac, Les illusions perdues, Le lys dans la vallée, Le Père Goriot
Musset, Lorenzaccio
Stendhal, Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme
Flaubert, Madame Bovary, L’Education sentimentale
Zola, La Curée, L’assommoir, Germinal
Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Spleen de Paris
Rimbaud, Poésies, Une Saison en enfer
Mallarmé, Poésies



XXème siècle :

Proust, Un amour de Swann, dans Du côté de chez Swann
Apollinaire, Alcools
Gide, Les Faux-monnayeurs
Sartre, La Nausée
Camus, L’étranger, La chute
Céline, Voyage au bout de la nuit
Butor, La modification
Duras, Un barrage contre le Pacifique, Moderato cantabile
Sarraute, Les fruits d’or, Enfance
Beckett, En attendant Godot, Fin de partie


J'en ai déjà lu quelques uns, mais très peu. Il faut que je lise tous les titres en gras pour la rentrée.
J'ai plutôt hâte à cette nouvelle année que j'espère enrichissante.

Jeudi 30 juin 2011 à 15:20

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Résumé : Le titre de l’Odyssée (ou Odusseía en grec ancien) est formé sur le nom grec d’Ulysse (Odusseús). Ce poème que l’on attribue à Homère, un aède originaire d’Asie Mineure, relate en effet les aventures d’Ulysse, lors de son retour chez lui à la fin de la guerre de Troie. Cette épopée, découpée en 24 chants, est écrite en hexamètres dactyliques et compte 12.109 vers. On pense qu’elle a été composée au VIIIème siècle av. J.-C., après l’Iliade, l’autre épopée d’Homère qui raconte la guerre de Troie.
Ce poème épique est une œuvre fondatrice dans la culture européenne. Il a inspiré de nombreuses parodies et réécritures, dont le roman Ulysse de James Joyce (1921).

Mon avis : Lu dans le cadre du cours de Littérature, 1ère lecture de l'année.
L’Odyssée est un récit sur la maturité. Ulysse apparaît comme un héros épique, cependant l’est-il réellement ? Car s’il est un beau et vaillant guerrier, Homère le montre aussi comme un héros humain. Ulysse n’est pas parfait, il ne saurait se penser supérieur aux dieux. Néanmoins, il commet la faute d’hubris avec le Cyclope Polyphème, il va au-delà de sa condition d’homme. Cet orgueil sera la cause de ses malheurs. Ulysse ment, ruse tout comme sa déesse tutélaire Athéna, il fait preuve de la metis. Il s’éloigne des valeurs guerrières : dans L’Odyssée, Homère met en lumière l’intelligence plutôt que le combat (L’Illiade). Homère aussi a muri : alors que L’Illiade est une épopée guerrière et de la jeunesse, L’Odyssée est une épopée de la parole et de la sagesse. Ulysse ne souhaite que son retour chez les siens – retour qui ne se fera pas sans difficulté – en Ithaque. C’est un héros nostalgique que nous présente Homère : il veut simplement retrouver sa femme, son enfant et sa terre. La terre en effet semble symboliser la stabilité à côté du monde mouvant et mortifère qu’est la mer. Ulysse apprendra grâce à ses aventures à respecter l’ordre naturel. L’homme doit trouver sa place entre le monstrueux, l’animalité, d’une part, et le divin, d’autre part : assumer cette position intermédiaire dans la hiérarchie des êtres, c’est accepter sa condition de mortel, comme le fait Ulysse, qui n’est sans doute « l’Egal des dieux » que parce qu’il a refusé l’immortalité divine offerte par Calypso. Je pourrais parler (ou écrire) pendant des heures sur L’Odyssée : tout d’abord parce que j’ai eu un cours dessus (programme de littérature 2010-2011) et surtout parce que j’ai beaucoup aimé. Pas au début, il a fallu du temps. Les tournures de phrase me semblaient difficilement compréhensibles. Mais on s’habitue. Les aventures d’Ulysse sont entraînantes et d’autant plus agréables à suivre qu’elles sont épisodiques. Le cours a éclairé le sens de ce que j’avais lu, la richesse de ces chants m’est apparue. Tant de sens peuvent se dégager de cette œuvre fondamentale… 
Conclusion : Une oeuvre qui peut paraître "lourde" à première vue, mais - ne jamais se fier aux préjugés - qui vous réserve de belles surprises. On en apprend plein sur la grèce antique (mythologie, moeurs). Bref, une belle plongée dans un monde où se mélangent divinités, créatures, merveilleux et humanité.
Ma note : 18/20.

Mes passages préférés : les Phéaciens, Circé, Charybde et Scylla.

Lundi 25 juillet 2011 à 18:10

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Mon résumé : "Intérieur sans meubles. Lumière grisâtre." Beckett pose le décor et annonce la pièce par ces cinq petits mots apparemment anodins. 4 personnages, fonctionnant par paire, structurent la pièce : Hamm, tyran aveugle et paraplégique, Clov, jambes de Hamm, Nagg, père de Hamm, et Nell, sa femme, tous deux étant cul-de-jatte. Les parents vivent dans des poubelles : on rejette la maternité (Nell meurt dans l'indifférence générale) et tout ce qui est capable de procréer. "Maudit fornicateur !" lance Hamm à Nagg, la vie est une souffrance (il n'y a qu'à voir les corps des personnages), il faut l'éliminer. Ainsi, Clov se verse de la poudre insecticide dans son pantalon, pour éliminer une puce (trace de vie) et son organe sexuel. Les personnages veulent finir mais ne finissent jamais. "Quelque chose suit son cours." oui mais quoi ? Les "Un temps." envahissent petit à petit la pièce, signe que quelque chose "avance". Mais vers quoi ? La mort ? La fin semble juste être le recommencement. Les personnage jouent, se mettent en scène, Clov, ouvre une deuxième fois les rideaux, Hamm, en véritable cabotin, récite son "roman" adoptant plusieurs "voix". "Cessons de jouer !" supplie Clov, "Jamais !" lui répond à Hamm. La pièce semble être condamnée à ne jamais se finir, pourtant la fin approche et se fait de plus en plus pressante.

Mon avis : Lu dans le cadre du cours de Littérature, 2ème lecture de l'année.
Ce n'est pas évident de donner un avis sur une telle pièce. Beckett est si intense et dérisoire. J'aime et je n'aime pas.
Les pièces absurdes, en général, j'aime beaucoup. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, à la lecture du résumé ou à la vue de la tête de Beckett (ici), FDP est une pièce drôle. Beckett mélange absurde, comique, tragique avec brio. D'ailleurs, ces registres se confondent totalement : ainsi Nell dit "Rien n'est plus drôle que le malheur. C'est la chose la plus comique au monde". Les registres s'interpénètrent pour n'en former qu'un, le registre beckettien. Alors même que les personnages sont handicapés, cruels, il m'est arrivé de sourire pour une réplique inattendue ou une situation étrange.
Le théâtre beckettien est cependant très "intellectuel" (mot à prendre avec des pincettes). Beckett, malgré un manque de sens assumé, critique, par exemple, la figure du romancier à travers "le roman" de Hamm. Il se joue des codes théâtraux et invente un nouveau théâtre. On a souvent entendu dire que Beckett est un théâtre de l'absurde, certes, quand on lit Beckett, on a l'impression de ne pas trop "saisir" ce qui se passe. Cependant, l'absurde désigne plus un mouvement littéraire d'idées (Sartre, Camus...), ce que refuse véhémentement Beckett. Il serait plus juste de parler d'anti-théâtre, non seulement parce qu'il se refuse de respecter les règles du théâtre dit classique (comme dit plus haut), mais aussi parce qu'il met le théâtre à nu, le minimalise... pour retourner à son essence même ! Finalement, du Beckett serait bien plus théâtral que du Molière ou du Racine ! Le théâtre est à la fois la forme et le fond de sa pièce puisque même les personnages, et surtout Hamm, se prennent pour des acteurs. Cette métathéâtralité (quand le théâtre parle du théâtre, une sorte de mise en abyme si vous préférez) renforce l'importance de la théâtralité dans l'anti-théâtre beckettien.
Conclusion : Une pièce qui est accessible à tout le monde, car supposée "sans sens" (donc tout le monde part du même point, normalement). Il faut se laisser porter par la prose poétique (ou poésie prosaïque ?) de Beckett, le texte est écrit dans un vocabulaire simple, sans fioritures (encore une fois le désir de Beckett de minimaliser). Néanmoins, l'oeuvre peut vous passer à côté si vous ne possédez pas quelques clés (j'en ai donné quelques unes dans le résumé et dans mon avis) essentiels à la compréhension de l'histoire, ou plutôt des histoires (vous comprendrez bien assez tôt !). J'ai conscience que ce que je dis n'est pas très clair, mais lisez-le et vous verrez : ce n'est pas si facile d'en parler clairement. : )
Une citation de Charles Dantzig qui me semble résumer le personnage qu'est Beckett : "Beckett est un faux maigre. Il est drôle, habile, lourd. Parfois rabâcheur, gâtant certains passages, ceux où il a dû se trouver le plus drôle. Cet austère n’est pas dépourvu de complaisance. Il a des moments de sous-écrit surécrits, mais l’ironie le sauve de l’affectation."
Ma note : 15/20.

Morceau choisi : La question du sens
Hamm : On n'est pas en train de... de... signifier quelques chose ?
Clov : Signifier ? Nous, signifier ! (Rire bref.) Ah elle est bonne !

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