Mots

Ce cadavre est exquis...

Mercredi 1er septembre 2010 à 2:20

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Quatrième de couverture : Parce qu’elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles – déglutition, digestion, excrétion –, ses parents l’ont surnommée la Plante. L’intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c’est Dieu.
Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n’est pas éternelle, même au pays du Soleil levant...
Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général.

Mon avis : Je n'ai pas accroché. J'ai trouvé le tout extrèmement plat et décevant. Le roman est divisé en de multiples épisodes, certains n'ont aucune utilité, cependant, d'autres peuvent se révéler délicieusement ironiques ou comiques. Les passages informatifs sur le Japon (l'attitude des Japonais vis-à-vis de la mort, le nô, le mois des garçons, etc.) et les quelques rares paragraphes philosophiques sont assez réussis. Ce livre est très court et écrit très gros, un avantage pour certains, un inconvénient pour d'autres qui peuvent voir là un manque d'idées ou d'inspiration. Un roman très inégal en somme.
Conclusion : Un roman autobiographique assez fade (malgré des passages fort intéressants) qui ne va pas au bout de ses idées. Lecture tout de même agréable.
Ma note : 11/20.

Morceau choisi : 
"La meilleure raison, pour se suicider, c'est la peur de la mort."

Mercredi 1er septembre 2010 à 21:50

Demain, c'est la rentrée.
J'ai hâte. Hâte de découvrir cette matière si énigmatique qu'est la philo, hâte d'enrichir ma culture littéraire avec la matière "Littérature". Comme vous l'avez sûrement compris, je passe demain en TERMINALE LITTERAIRE. La dernière étape du parcours scolaire, dit classique, la cerise sur le gâteau. J'ai l'impression que hier encore j'étais en seconde.
Comme le temps passe vite.

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Lundi 6 septembre 2010 à 19:05

Le blog de mon cousin et de moi, consacré à l'art : http://www.ARTE.cowblog.fr/.

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Certaines de mes critiques de livres y seront exposées en "avant-première" puis copiées sur ce blog. : )

À ne pas louper !

Lundi 6 septembre 2010 à 19:30

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Article issu de mon autre blog : http://www.ARTE.cowblog.com/

Quatrième de couverture :
« Mon ami Serge a acheté un tableau. Un tableau blanc avec des liserés blancs ». Médecin dermatologue, Serge aime l’art moderne et Sénèque – qu’il trouve "modernissime". Ingénieur dans l’aéronautique, Marc a des goûts plus traditionnels et ne comprend pas que son ami puisse acheter "cette merde" deux cent mille francs. Quant à Yvan, il aimerait bien ne contrarier aucun de ses deux précieux amis. Mais les disputes esthétiques autour du tableau blanc dégénèrent dans un crescendo hilarant et féroce qui ne laissera personne indemne...

Mon avis : Une pièce très moderne (comme le tableau) qu'on peut lire d'une traite tant le sujet est intéressant et fort. En effet, bien plus qu'un débat autour de l'art, c'est la vie de chacun qui est exposé ici sans concession, avec sincérité.
Cette pièce m'a d'ailleurs rappeler par certains points Huis Clos de Jean-Paul Sartre : trois personnages s'affrontent et se déchirent. "L'enfer c'est les autres", cette phrase peut s'appliquer à cette pièce : les trois amis sont les bourreaux des autres.
Serge est un bobo, un peu snob, qui s'intéresse à l'art, et plus particulièrement à l'art contemporain, il a acheté un véritable "Antrios" (par intérêt ou provocation, les deux ?). Marc est un bourgeois traditionnel, sans grand intérêt, bourré de préjugés sur l'art et sur la vie. Yvan, lui plus pauvre, moins chanceux, a le cul entre deux chaises : ses deux meilleurs amis se disputent à propos d'une "merde", il essaie de les réconcilier, finalement, ce sera lui le dindon de la farce... il est cet élément comique et ridicule qui met en valeur les deux autres personnages et leurs propos. Si l'on schématise la pièce et son idée, on peut dire que la tradition stricte et sobre (Marc) rencontre la modernité scandaleuse (Serge). Deux mondes opposés, pourtant amis...
Mais revenons sur l'idée de la pièce et les questions que l'on peut se poser. On peut affirmer, sans trop de doute, que la question principale que nous pose Yasmina Reza dans cette pièce est la suivante : Jusqu'où peut aller l'Art ? Sans se positionner clairement (malgré une fin explicite), elle fait parler deux partis antithétiques mais pourtant bien proches : le défenseur de l'art classique, où la beauté et le respect des règles sont de mise, et le protecteur de l'art contemporain, "l'art pour l'art". Finalement, nous, lecteurs et amateurs d'art, sommes Yvan. Qui soutenir ? J'aime bien l'art classique, mais j'aime aussi beaucoup l'art contemporain. J'aime Marc et Serge. Pourtant il faut choisir : alors je fuis...
La pièce (et le tableau) fait bien sûr illusion à Malevitch et au suprématisme qui a repoussé les limites de l'art pictural, voire de l'Art tout court, en proposant par exemple un Carré blanc sur fond blanc. L'art se suffit-il à lui-même ? C'est la seconde question que se pose et nous pose Yasmina Reza. Pour elle, chacun peut voir dans ce genre d'art ce qu'il veut y voir. N'est-ce pas le meilleur moyen de s'évader ? L'illusion d'avoir créer un sens au tableau ne nous le rend-il pas encore plus précieux qu'il ne l'est déjà ? Car nous devenons le créateur à la place du peintre. Et si l'art futur c'était cela ? Un art qui laisse libre cour à l'imagination et dont nous sommes tous et toutes les auteurs en nous-mêmes, un art individuel.
Conclusion : Une pièce qui deviendra un classique tant le sujet s'adresse à tout le monde. Cette oeuvre parle d'art et pourtant, elle-même, est de l'art : la mise en abyme est élégante. À lire !
Ma note : 18/20.

Lundi 6 septembre 2010 à 21:10

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Résumé : L'histoire se déroule à Ille, une petite ville du Roussillon. Le narrateur, un archéologue, s'y rend en compagnie d'un guide. Ils viennent y rencontrer M. de Peyrehorade, un antiquaire qui doit leur montrer des ruines antiques se trouvant dans la région. En chemin vers Ille, le guide informe le narrateur que M. de Peyrehorade s'apprête à marier son fils, Alphonse, avec Mlle de Puygarrig, une jeune fille fortunée de la région. Il lui indique également que l'antiquaire a découvert récemment, dans ses terres, une statue de Vénus qui date probablement de l'époque romaine. Cette statue inquiète : d'une part parce qu'elle a des yeux blancs angoissants, et d'autre part, parce qu'elle a déjà provoqué un accident : elle est tombée sur Jean Coll, l'un des ouvriers ayant participé à son exhumation, lui brisant la jambe à cette occasion.

Mon avis : J'ai dû lire ce livre vers la 3ème/2nde. Et j'en garde un bon souvenir. Ma critique ne sera pas longue car comme dit auparavant, il ne me reste de ce livre qu'un "souvenir". Mais lorsque je l'aurai relu, je posterai une critique plus conséquente. Si vous êtes vraiment intéressés, lisez cette nouvelle fantastique très courte : vous ne vous ennuierez absolument pas. Bien sûr le genre est spécial, c'est du fantastique : on ne sait dire si ce qui arrive dans le livre est la réalité ou la fiction. On se pose des questions. La Vénus est un classique du genre, avec Le Horla de Maupassant. Que doit-on choisir : explication rationnelle ou irrationnelle ? C'est à nous, lecteurs, de choisir. Mais bien souvent (et c'est ce qui fait le charme de ce genre de récit), l'écrivain ne donne pas assez d'éléments pour qu'on puisse affirmer que tout ce qui se passe est bien réel ou irréel. Le fantastique, c'est le doute. Pour revenir au livre, on peut dire que ce n'est pas une nouvelle pour les enfants. Il y a un meurtre et du mystère, beaucoup de suspense. C'est un peu un policier si l'on veut, un livre noir, un polar. C'est un livre très bien écrit par un passionné d'Histoire, on est vraiment immergé dans l'histoire du début à la fin (vous remarquerez l'antanaclase Histoire et histoire).
Conclusion : Une nouvelle fantastique réunissant tous les éléments d'un policier. Un récit bien construit, le récit n'est pas lourd du tout. À lire !
Ma note : 14/20.

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