Mots

Ce cadavre est exquis...

Mercredi 13 octobre 2010 à 18:00

Je suis de retour sur le blog après environ un mois d'absence. En effet, la reprise du lycée oblige à une certaine rigueur, un certain mode de vie plutôt rude et qui laisse peu de place aux distractions.
J'exagère un peu. Je n'ai presque pas de devoir (pourtant je suis bien en terminale littéraire). En fait, je bousille presque chaque soir à errer sur facebook pour... rien. Mais je n'arrive pas à m'en défaire. C'est énervant, j'ai l'impression de ne rien faire, de gâcher mes soirées. Heureusement, je lis. En plus, j'ai commencé un challenge ABC... Enfin bref. Tout ça pour dire que je reviens poster mes quelques, modestes, critiques. Enfin si je ne me fais pas vampiriser par facebook.

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Ci-dessus : Le film que je veux absolument voir. En plus, l'affiche est magnifique.

Mercredi 13 octobre 2010 à 18:30

Voici mon challenge ABC concocté par mon cher cousin, Vincent, dit Vincelard. Le défi a commencé le mardi 14 septembre 2010. J'ai donc jusqu'au 14 septembre 2011 pour lire les 26 livres qui suivent :
 

A
Alain-Fournier Le Grand Meaulnes

B
Beaumarchais Le barbier de Séville

C
Corneille L'illusion comique

D
Dante La Divine Comédie

E
Easton Ellis American Psycho

F
Flaubert L'éducation sentimentale

G
Gide Les nourritures terrestres

H
Hugo Notre-Dame de Paris

I
Ionesco Le roi se meurt

J
Jelinek La pianiste

K
Kipling Le livre de la jungle

L
Leblanc Arsène Lupin, gentleman cambrioleur

M
More L'Utopie

N
Nerval Les filles du feu

O
Ovide Les Métamorphoses

P
Perrault Contes

Q
Queneau Les fleurs bleues

R
Rabelais Gargantua

S
Stocker Dracula

T
Tolkien Bilbo le hobbit

U
Ulhman L'ami retrouvé

V
Virgile L'Enéide

W
Woolf Mrs Dalloway

X
Xinran Baguettes chinoises

Y
Yourcenar Mémoires d'Hadrien

Z
Zweig Le joueur d'échecs
 

Mercredi 13 octobre 2010 à 22:40

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Résumé : Nous sommes en Pologne où Ubu, ancien roi d'Aragon et capitaine des dragons, jouit d'une haute situation et de la faveur du roi. Mais sa femme, la Mère Ubu, n'est pas satisfaite de ce rang : elle aspire au trône et réussit à convaincre son mari en évoquant les 'andouilles' qu'il pourrait manger en s'enrichissant. Ubu décide alors de monter une conspiration avec le vaillant capitaine Bordure.

Mon avis : Livre lu en fin de première, avant le bac. Depuis le temps que j'entendais parler de cette pièce ! J'en avais étudié quelques extraits en français et en histoire des arts. Je trouvais ça assez marrant et anti-conformiste. Le personnage d'Ubu et sa démesure me faisaient rire. Je trouvais aussi intéressant la relation qu'entretenait ce personnage avec Shakespeare (Oui oui ! "Shakespeare" = "Shakes-pear" = "Remue-poire", d'où la forme de poire d'Ubu) et la pièce en elle-même avec Macbeth. J'ai donc emprunté le livre au CDI de mon lycée, j'en ai lu une bonne partie en cours de maths (ahah) et j'ai dû finir le livre en fin d'après-midi. Le début est vraiment marrant avec la psychologie ridicule d'Ubu et ses "merdre" à répétition. Puis très vite, cela devient lassant. En vérité, je ne me souviens même plus de la moitié de l'histoire : c'est dire si ça m'a intéressé ! Sinon, Ubu est un symbole de l'homme vil et stupide qui veut toujours plus, de l'homme cupide, avide de pouvoir et de puissance. Il personnifie une facette plus ou moins cachée en chacun de nous : c'est cela aussi qui fait la force de cette farce, car elle s'attaque à nous - ce principe n'est pas sans rappeler le docere placere de l'époque classique.
Conclusion : Une pièce sympathique à ne pas lire en une seule fois mais par petits bouts pour éviter la lassitude. L'histoire n'est pas passionnante, il faut plus voir la pièce comme pionnière du mouvement surréaliste et du théâtre de l'absurde pour y trouver de l'intérêt.
Ma note : 12/20.

Morceau choisi : III, 7

PERE UBU
Messieurs, la séance est ouverte et tâchez de bien écouter et de vous tenir tranquilles. D'abord, nous allons faire le chapitre des finances, ensuite nous parlerons d'un petit système que j'ai imaginé pour faire venir le beau temps et conjurer la pluie.

UN CONSEILLER
Fort bien, monsieur Ubu.

MERE UBU
Quel sot homme.

PERE UBU
Madame de ma merdre, garde à vous, car je ne souffrirai pas vos sottises. Je vous disais donc, messieurs, que les finances vont passablement. Un nombre considérable de chiens à bas de laine se répand chaque matin dans les rues et les salopins font merveille. De tout côtés on ne voit que des maisons brûlées et des gens pliant sous le poids de nos phynances.

LE CONSEILLER
Et les nouveaux impôts, monsieur Ubu, vont-ils bien?

MERE UBU
Point du tout. L'impôt sur les mariages n'a encore produit que 11 sous, et encore le Père Ubu poursuit les gens partout pour les forcer à se marier.

PERE UBU
Sabre à finances, corne de ma gidouille, madame la financière, j'ai des oneilles pour parler et vous une bouche pour m'entendre. (Eclats de rire.) Ou plutôt non! Vous me faites tromper et vous êtes cause que je suis bête! Mais, corne d'Ubu! (Un messager entre.) Allons, bon, qu'a-t-il encore celui-là? Va-t'en, sagouin, ou je te poche avec décollation et torsion des jambes.

MERE UBU
Ah! le voilà dehors, mais il y a une lettre.

PERE UBU
Lis-la. Je crois que je perds l'esprit ou que je ne sais pas lire. Dépêche-toi, bouffresque, ce doit être de Bordure.

MERE UBU
Tout justement. Il dit que le czar l'a accueilli très bien, qu'il va envahir tes Etats pour rétablir Bougrelas et que toi tu seras tué.

PERE UBU
Ho! ho! J'ai peur! J'ai peur! Ha! je pense mourir. O pauvre homme que je suis. Que devenir, grand Dieu? Ce méchant homme va me tuer. Saint Antoine et tout les saints, protégez-moi, je vous donnerai de la phynance et je brûlerai des cierges pour vous. Seigneur, que devenir?

Il pleure et sanglote.

MERE UBU
Il n'y a qu'un parti à prendre, Père Ubu.

PERE UBU
Lequel, mon amour?

MERE UBU
La guerre!!

TOUS
Vive Dieu! Voilà qui est noble!

PERE UBU
Oui, et je recevrai encore des coups.

PREMIER CONSEILLER
Courons, courons organiser l'armée.

DEUXIEME
Et réunir les vivres.

TROISIEME
Et préparer l'artillerie et les forteresses.

QUATRIEME
Et prendre l'argent pour les troupes.

PERE UBU
Ah! non, par exemple! Je vais te tuer, toi, je ne veux pas donner d'argent.

En voilà d'une autre! j'étais payé pour faire la guerre et maintenant il
faut la faire à mes dépens. Non, de par ma chandelle verte, faisons la
guerre, puisque vous en êtes enragés, mais ne déboursons pas un sou.

TOUS
Vive la guerre!

Jeudi 14 octobre 2010 à 23:00

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Mon résumé : Oran, ville d'Algérie à l'époque française, dans une réalité parallèle est envahie par la peste. La ville se ferme, les habitants sont prisonniers d'eux-mêmes. L'histoire nous est contée par un mystérieux narrateur qui adopte plusieurs point de vue. (Résumé sobre pour un récit sobre.)

Mon avis : J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman et même d'Albert Camus en général. Mon avis est... mitigé. J'ai trouvé l'histoire exagérément longue fourmillant de détails que je trouve inutiles mais qui donnent, cependant, le réalisme désiré au roman. L'histoire est en effet présenté sous la forme d'un journal, d'une chronique, retraçant les différentes étapes de la peste. Le narrateur intervient cependant assez peu, il laisse parler l'histoire.
Nous suivons le Dr Rieux, un docteur humaniste qui, malgré son envie de vaincre la peste, est très calme et fataliste. Il est conscient que la peste est quelque chose qui le dépasse, cependant il refuse d'admettre que cela vient de Dieu comme le prétend le prêtre Paneloux. Son stoïcisme grandit avec la peste, on peut même le croire insensible : "On se fatigue de la pitié quand la pitié est inutile". Il reste malgré tout un personnage attachant, résistant, qui refuse de se voiler la face. Etant le protagoniste de l'histoire, on peut se demander si Rieux n'est pas Camus lui-même.
Le roman nous donne aussi à voir le carnet de bord de Tarrou, un homme mystérieux, second personnage principal, qui devient rapidement l'ami de Rieux. Au début, c'est un personnage très obscure, puis très vite, il devient attachant. Son histoire est émouvante : petit, son père, avocat, a condamné à mort un homme. Depuis, ce jour, traumatisé, il veut devenir un "saint". C'est pour cela qu'il entreprend la révolte contre la peste : en sauvant des vies, il compense la mort du condamné.
Rambert, lui, est un journaliste, enfermé contre son gré dans la ville maudite. Il est montré comme jeune, aimable et très impulsif. Il cherche par tous les moyens à sortir de la ville pour rejoindre sa femme. Lâcheté ou amour, la question se pose. Cependant, il devient très vite l'ami de Rieux et Tarrou et décide finalement de les rejoindre dans leur combat contre la peste (par dépit ?). Nous suivons aussi l'histoire de deux voisins, aux caractères opposés.
Grand est un homme assez timide et peu débrouillard. Il est "insignifiant". Il ne sait pas s'exprimer, il ne "trouve pas ses mots". Pour combattre ce défaut, il décide d'écrire un livre : durant tout le roman, il écrit et réécrit la première phrase en vain. Son combat, apparemment anecdotique à côté de celui contre la peste, le rend très attachant. Je dirais même que c'est mon personnage préféré, il apporte de l'humour et de la naïveté à un roman relativement sombre. La fameuse phrase (au début du roman et par la suite, maintes fois modifiée) : "Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne." Le fait qu'il modifie sans cesse les adjectifs et les mots pour trouver les bons rappellent le travail de Flaubert qui pouvait passer plusieurs semaines pour trouver LE mot. Grand aide aussi Rieux et Tarrou dans leur combat.
Au début du roman, il sauve son voisin, Cottard (je l'aurais plutôt appelé Connard moi), qui voulait se pendre. Celui-ci est mêlé à une sombre affaire de je-ne-sais-plus-quoi avec la police. Persuadé de finir en prison, il avait préféré se donner la mort... jusqu'à ce que la peste s'emmêle. La police est, en effet, bien plus occupée et n'a pas le temps de régler des délits. La peste profite donc, seulement, pour Cottard, qui se réjouit de cette situation. Il incarne l'égoïsme qui préfère son propre intérêt à ceux de milliers d'autres. Malgré tout, il n'est pas inhumain et insensible. Il finira cependant mal...
Comme on peut le voir, ces personnages principaux représentent tous des valeurs, ils sont chacun l'allégorie d'un état d'esprit, d'une philosophie. On remarquera cependant l'absence de figure féminine dans le combat contre la peste, sûrement pour ne pas introduire la tentation charnelle dans un livre tout de même solennel. La femme n'est pas non plus absente, elle est évoquée pour faire naître la nostalgie et pour se poser des questions sur l'amour, l'oubli, le temps, l'éloignement... Par exemple, le femme de Rieux, décrite comme très faible, est dans un centre hors de la ville pour la guérir d'une maladie, Rieux est nostalgique mais essaie de ne pas se laisser aller, son absence il devra même la supporter après que la peste soit finie... Quant à Rambert, il aime sa femme, mais oublie son visage jusqu'à l'abstraction, ce qui fait naître chez lui une angoisse. Se pose alors la question de l'oubli.
Certains parlent de ce récit comme d'une allégorie du nazisme et de la résistance, je suis assez d'accord dans l'ensemble.
J'ai trouvé ce roman long, voire interminable. Plusieurs raisons à cela : les caractères sont minuscules, ce qui est assez fatiguant, et le récit est objectif, trop objectif. La chronique est une constatation de faits, on pourrait croire que l'histoire est écrite par un historien. Seuls quelques passages ont un caractère plus "humains", notamment avec Tarrou.
Conclusion : Un récit sombre qui explore l'âme humaine face à la mort. Je ne suis pas emballé mais je n'ai pas détesté non plus. J'aurais aimé un récit avec un peu plus de fantaisies et d'espoir. C'est intéressant de le lire avec l'allégorie du nazisme en tête : cela donne une nouvelle ouverture au texte.
Ma note : 13/20.

Morceau choisi : Penser

 Oui, ils avaient tous l'air de la méfiance. Puisqu'on les avait séparés des autres, ce n'était pas sans raison, et ils montraient le visage de ceux qui cherchent leurs raisons, et qui craignent. Chacun de ceux que Tarrou regardait avait l'œil inoccupé, tous avaient l'air de souffrir d'une sépara- tion très générale d'avec ce qui faisait leur vie. Et comme ils ne pouvaient pas toujours penser à la mort, ils ne pensaient à rien. Ils étaient en vacances. « Mais le pire, écrivait Tarrou, est qu'ils soient des oubliés et qu'ils le sachent. Ceux qui les connaissaient les ont oubliés parce qu'ils pensent à autre chose et c'est bien compréhensible. Quant à ceux qui les aiment, ils les ont oubliés aussi parce qu'ils doivent s'épuiser en démarches et en projets pour les faire sortir. A force de penser à cette sortie, ils ne pensent plus à ceux qu'il s'agit de faire sortir. Cela aussi est normal.
Et à la fin de tout, on s'aperçoit que personne n'est capable réellement de penser à personne, fût-ce dans le pire des malheurs. Car penser réellement à quelqu'un, c'est y penser minute après minute, sans être distrait par rien, ni les soins du ménage, ni la mouche qui vole, ni les repas, ni une démangeaison. Mais il y a toujours des mouches et des démangeaisons. C'est pourquoi la vie est difficile à vivre. Et ceux-ci le savent bien. »

Vendredi 22 octobre 2010 à 16:00

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Résumé : Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène, dans un non-lieu (« Route de campagne avec arbre ») à la tombée de la nuit pour attendre « Godot ». Cet homme - qui ne viendra jamais - leur a promis qu'il viendrait au rendez-vous ; sans qu'on sache précisément ce qu'il est censé leur apporter, il représente un espoir de changement. En l'attendant, les deux amis tentent de trouver des occupations, des "distractions" pour que le temps passe.

Mon avis : Depuis le collège, cette pièce ou plutôt son titre m'intriguait. Un jour, j'ai eu l'envie de lire cette pièce dite absurde de Beckett, avant de lire Fin de partie du même auteur dans le cadre du cours de Littérature. Je voulais m'imprégner du style de l'auteur, acquérir quelque base sur le théâtre beckettien avant de l'aborder au lycée. J'ai bien fait ! Cette pièce est une très belle entrée dans l'univers de Beckett, pièce qui l'a rendu célèbre. Avec le recul, je peux même dire que j'ai presque adoré ! C'est à la fois bref, sensible, incompréhensible, cynique, vaporeux, émouvant, agressif, tragique, comique, répétitif... presques tous les qualificatifs peuvent lui être attribués. Cette pièce n'a aucun sens en soi. Et c'est bien là le souhait de Beckett (cf "Morceau choisi", ci-dessous). Pour apprécier la pièce, il faut la voir/lire telle qu'elle vient, la laisser venir à nous, la parcourir des yeux sans pour autant chercher à la comprendre. Cependant, chaque chose a un sens, même ce qui n'en a pas, en a ! Tout vient d'un cheminement de pensées ou d'actions. Alors, il est vrai que nous pouvons trouver un sens à cette pièce ("Godot" = "God" = "Dieu"), ou même psychanalyser Beckett à travers les échanges intersubjectifs de ses personnages, mais je ne pense pas que ce soit le but premier de la pièce. Ne cherchez pas le sens, il viendra tout seul à vous une fois la pièce finie.
Conclusion : Pièce classique de l'anti-théâtre, à voir ou à lire d'urgence !
Ma note : 16/20.

Morceau choisi : Quatrième de couverture, Lettre à Michel Polac, janvier 1952
« Vous me demandez mes idées sur En attendant Godot, dont vous me faites l'honneur de donner des extraits au Club d'essai, et en même temps mes idées sur le théâtre.
Je n'ai pas d'idées sur le théâtre. Je n'y connais rien. Je n'y vais pas. C'est admissible.
Ce qui l'est sans doute moins, c'est d'abord, dans ces conditions, d'écrire une pièce, et ensuite, l'ayant fait, de ne pas avoir d'idées sur elle non plus.
C'est malheureusement mon cas.
Il n'est pas donné à tous de pouvoir passer du monde qui s'ouvre sous la page à celui des profits et pertes, et retour, imperturbable, comme entre le turbin et le Café du Commerce.
Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention.
Je ne sais pas dans quel esprit je l'ai écrite.
Je ne sais pas plus sur les personnages que ce qu'ils disent, ce qu'ils font et ce qui leur arrive. De leur aspect j'ai dû indiquer le peu que j'ai pu entrevoir. Les chapeaux melon par exemple.
Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y croient ou non, les deux qui l'attendent.
Les deux autres qui passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit être pour rompre la monotonie.
Tout ce que j'ai pu savoir, je l'ai montré. Ce n'est pas beaucoup. Mais ça me suffit, et largement. Je dirai même que je me serais contenté de moins.
Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d'en voir l'intérêt. Mais ce doit être possible.
Je n'y suis plus et je n'y serai plus jamais. Estragon, Vladimir, Pozzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n'ai pu les connaître un peu que très loin du besoin de comprendre. Ils vous doivent des comptes peut-être. Qu'ils se débrouillent. Sans moi. Eux et moi nous sommes quittes ».

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