Mots

Ce cadavre est exquis...

Mardi 31 août 2010 à 2:20

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Résumé : Que dire lorsqu'on voit débarquer sur une plage un Huron avec " de longs cheveux en tresses " qui vous parle français ? Hé bien l'assaillir de questions, comme le font un sympathique abbé breton et sa sœur, qui découvrent tout à coup qu'ils ont en face d'eux...
leur neveu ! Solide gaillard, habile raisonneur, homme sensible, ce Huron, nommé " l'Ingénu ", observe la France de Louis XIV et nous montre, par la naïveté de ses questions, les absurdités des querelles religieuses et les abus de la monarchie absolue. A la fois roman d'apprentissage et conte satirique, L'Ingénu demeure l'une des œuvres majeures de Voltaire.

Mon avis : Le deuxième plus grand conte philosophique de Voltaire. Le récit est court et simple, la lecture agréable. L'ironie voltairienne est bien présente. L'Ingénu est attachant : j'ai préféré l'Indien à l'Allemand. L'histoire n'a malgré tout presque rien à voir avec Candide. Alors que Candide est une succession d'actions, de personnages et de lieux, l'Ingénu se concentre sur les principaux personnages et leur psychologie. Un conte plus "posé" mais pas mou pour autant ! On retrouve avec plaisir la verve de Voltaire et son combat contre l'oppression. On pourrait rapprocher cette oeuvre des Lettres persanes de Montesquieu :  un étranger naïf découvrent les coutumes d'un pays. C'est une façon d'éviter la censure.
Conclusion : Un conte très agréable à lire où humour et émotion se croisent.
Ma note : 16/20.

Morceau choisi : Voltaire parodie une hagiographie
Un jour saint Dunstan, Irlandais de nation et saint de profession, partit d'Irlande sur une petite montagne qui vogua vers les côtes de France, et arriva par cette voiture à la baie de Saint−Malo. Quand il fut à bord, il donna la bénédiction à sa montagne, qui lui fit de profondes révérences, et s'en retourna en Irlande par le même chemin qu'elle était venue.
Dunstan fonda un petit prieuré dans ces quartiers−là, et lui donna le nom de prieuré de la Montagne, qu'il porte encore, comme un chacun sait.
En l'année 1689, le 15 juillet au soir, l'abbé de Kerkabon, prieur de Notre−Dame de la Montagne, se promenait sur le bord de la mer avec mademoiselle de Kerkabon, sa soeur, pour prendre le frais.

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